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le 78è RI
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3 novembre 2013

carnet de guerre ( suite 8 )

 

 

 

suite 8

 

 

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" ... se ranger derrière nous , chacun s'empresse de voir ces soldats nègres , ou nous admirons leur discipline et leur attention . Nous voici en route pour l'ancien cantonnement Taissy , nous y passons une bonne nuit de repos et la journée du lendemain , ou durant cette journée les obus tombent non loin de là . A la nuit nous quittons Taissy et nous nous dirigeons sur Trois Puits , que nous connaissons déjà , et une heure après nous sommes à destination et nous passons une bonne nuit de repos . La journée du 7 septembre nous le passons a Trois Puits , il fait beau temps , et nous trouvons des vivres , ce jour la je revient a Reims pour faire des provisions et je fus témoin d'un bombardement , qui s'abat toujours sur cette pauvre cité . Je m'arrêtte encore un instant devant cette pauvre cathédrale et avec tristesse je constate l'affreus spectacle de ce joyaux déchiré . Les habitants de Reims voyant que le bombardement augmente de jour en jour fuient leur demeure , beaucoup de famille s'en vont chercher ailleurs la tranquillité . De retour a Trois Puits nous pensons partir le soir même , mais nous y passons la nuit . Le 8 au matin il fait un clair soleil et comme ... "

 

 

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".... le temps nous parait long , nous nous installons dans notre grange pour faire une partie de carte pendant que d'autres au dehors préparent paisiblement la cuisine . Par moment nous nous inquiétons des gros obus ennemi qui viennent tomber près du village , mais tranquilement nous continuons notre partie . Tout a coup un bruit effroyable et nous sommes ensevelis sous les décombres , un obus est venu tomber sur notre batiment et tout s'est écroulé sur nous . Des cris se font entendre , les uns plus heureux que les autres réussissent a se dégager vite pendant que certains poussent des cris se trouvant pris sous les décombres et qu'il faut dégager le plus vite possible , car quelques minutes de retard siffiront pour amener la mort , enfin des compagnies voisines arrivent vite de braves garçons , qui prête la main aux infortunés , une poussière des plus épaisse nous enveloppait et c'est méconnaissable que nous sortons de ce lieu , on s'empresse aussitôt de conduire les infortunés blessés au poste de secours , ils sont au nombre de 10 , dont 2 le sont grièvement , et nous avons un mort qui a eu la tête coupé , après avoir eu des soins , et revenu un peu de cette grosse émotion , nous revenons a ce triste endroit .... "

 

 

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" ... ou des hommes sont occupé a sortir de dessous les décombres , nos affaires , nos mitrailleuses et nos caisses à munitions . Ensuite nous procédons a l'enterrement de notre ami (Rougier Julien ) ou nous faisons sur sa tombe les dernières prières d'adieu . Pour parer a d'autres malheurs , nous avons évacué l'endroit et descendu dans une cave les blessés , nous les visitons souvent et on peut voir sur les deux qui sont horriblement blessés que l'impitoyable mort va étendre sur eux sa main glacé . La nuit arrivé nous devons quitter Trois Puits , le petit groupe de la section qui reste , nous nous mettons en route après avoir salué nos pauvres blessés . Deux heures après , nous sommes à Mailly , ou nous étions déjà passé lors que nous allions a Reims . Nous cantonnons au même endroit que la dernière fois chez ces braves dames : nous passons ici encore une bonne nuit . Le lendemain 9 octobre nous quittons Mailly a 6 heures et nous voici en route vers le camp de Chalons . Nous traversons de nouveau ces belles plaines couverte de vigne , et comme cette fois ce n'est pas la nuit nous pouvons en apprécier tous les charmes et la beauté . La vendange est a ... "

 

 

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" ... son plein : nous regardons avec envie ces heureux vendangeurs , comme nous aimerions nous aussi faire la cueillette du raisin que de faire la chasse a l'ennemi . Après avoir marché péniblement pendant 6 ou 7 heures nous nous arrêtons dans le camp de Chalons pour grande halte . Nous sommes heureux de nous arrêter enfin , car nous sommes bien fatigués , nous avons perdu notre entraînement des premiers jours , ou nous marchions jours et nuits , nous franchissions des distances de 40 a 50 kilomètres d'un soleil a l'autre , la tranchée qui nous immobilisé plusieurs jours , nous a donc affaiblit , et cependant nous savons pas ce qui nous attends . La nuit venue nous reprenons la marche pour un cantonnement dit on , nous marchons pendant 3 heures , et enfin nous arrivons a Jonchéry . A peine sommes nous installé dans notre cantonnement que la fusillade commence , bientôt le canon se met de la partie , et tout s'en mêle , c'est un vacarme épouvantable , malgré ça nous nous endormons tout de même , et ça se calme enfin . A notre réveil , comme nous étions pas matinal , le soleil brillait radieux . Ce pauvre village , que nous apprendrons a connaître plus tard est complètement pillé , aucun habitant est resté , nous séjournons ici pendant les journées du 10-11- et 12 ou ... "

 

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" ... nous sommes pas bien tranquilles car les obus viennent tomber près du village . Le 12 on nous apprend que nous allons partir d'ici , et nous nous attendons a cette besogne : A 1 heure nous quittons Jonchéry le canon tonne avec violence , nous avons a peine 1 kilomètre a faire , et pour faire ce petit déplacement , il nous faut près d'une heure et jusqu'au soir c'est un bombardement furieux , nous voici maintenant a St Hilaire le Grand , ce pauvre village si coquet autrefois , a subit plus de tristesse que Jonchéry , le bombardement s'est abattu avec violence , et l'incendie a presque a moitié détruit les maisons . Vers 3 heures les troupes qui sont en ligne attaquent  mais les résultats sont nuls et  ça dure peu de temps . Dans une maison garni de paille , nous y passons une bonne nuit de repos . La journée du lendemain 13 nous la passons ici tranquillement , et le soir nous nous disposons a prendre les tranchées en remplacement du 63 ème . Pendant notre relève , une fusillade s'engage violemment a notre gauche , durant 1 heure tout fait un vacarme épouvantable , le feu ayant cessé nous reconnaissons nos emplacements , et nous prenons place dans les tranchées avec la pluie , grand silence , une partie de cette première nuit est employé a renforcer nos abris .... "

 

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" ... qui sont insuffisants , et il est bien 2 heures du matin lorsque nous commençons a prendre un peu de repos . Le lendemain matin il fait frais et le temps est pluvieux , le jour que nous attendions avec impatience étant arrivé nous donnons un rapide coup d'oeil a nos tranchées , car la nuit exclusivement noire nous avait empêché de voir ou nous étions . Durant 4 jours , nous occupons cet emplacement , ou par ces nuits noires quelques fusillades sont échangées , et pendant le jour quelques coups de canon tirer ça et là et c'est tout , durant ces quelques jours , on a placer devant nos tranchées beaucoup de fil de fer et toute sorte d'entrave . Le 16 au soir , le 138è vient nous remplacer , à 8 heures nous cédons la place et comme nous nous mettons en route , le canon commence à tonner de notre côté , et l'ennemi y répond bientôt , mais heureusement personne ne souffre de ce petit bombardement . Après être revenu a St Hilaire prendre notre échelon , nous nous rendons à Jonchéry , le village est encombré de troupes et ce n'est qu'à minuit que nous arrivons à avoir une place , nous occupons le même cantonnement que la dernière fois , et la nous nous endormons profondément , le lendemain 17 , on s'informe si nous allons rester  ...."

 

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" ... longtemps , personne ne peut nous renseigner . Vers 11 heures , on nous préviens que nous allons partir prendre des tranchées du côté de Mourmelon Le Grand . A 1 heure nous quittons Jonchéry par le camp , nous voici en route pour notre nouvel endroit . Après deux ou trois heures de marche à travers le camp , nous traversons Mourmelon le Grand avant la nuit , et nous nous arrêtons à Baconnes , ou nous y prenons le repas du soir . Vers 10 heures on se met en marche , par une nuit des plus noire , l'eau commence à tomber . Vers minuit , nous arrivons a nos tranchées exténué de fatigue , car nous traînons notre matériel depuis plus de 2 kilomètres . Nous relevons le 100è d'infanterie , les tranchées sont médiocres , a peine 60 centimètres de profondeur , l'ennemi est a plus de 2000 mètres . Durant les jours suivants , nous améliorons nos tranchées et ce n'est qu'après 6 jours de cette vie de tranchée que nous apprenons une décision , les mitrailleuses doivent rester toujours en ligne , et de ce fait le personnel se relève par moitié , la 2è équipe de la section reste donc 9 jours dans .... "

 

page_48

 

" ...dans les tranchées , la première équipe ayant été relevé au bout du 6è jour , pour trois jours , donc il va s'en suivre que tous les 3 jours chaque équipe se remplacera , le repos est fixé à Mourmelon le Grand . Du 18 octobre au 18 décembre , c'est ici notre séjour , comme sous le nom de secteur d'Auberive . Vers le milieu du mois de novembre , on décide que nous irons plus au repos à Mourmelon , nous devons rester au poste du commandement du colonel dans des bois de sapins ou tout un village de gourbis , de cabanes , a été aménager , et ou nous continuons nous même , et nous sommes parfaitement loger , dans nos tranchées , c'est pareil , nous sommes pas reste inactif , nous avons fait également de bons gourbis , ou pendant ces nuits froides d'automne , nous y allumons du feu . Enfin après avoir passé exactement 2 mois , dans cet endroit , ou nous étions d'ailleurs très bien , ce que nous reconnaîtrons plus tard , ou nous avons jamais été attaqué et ou jamais nous avons eu a prononcer d'attaque , que quelques escarmouches pendant les nuits , un terrain détrempé nous chagrinait un peu , car la boue gisait de tout côté , le canon ... "

 

 

page_49

 

" ... était la seule arme redoutable , qui de plus en plus devenait dangereux , c'est ainsi que depuis la fin de novembre , l'ennemi avait réussi a bombarder Mourmelon . C'est ainsi que nous étions bien mieux dans nos bois de sapins . Le 18 décembre vers midi nous recevons l'ordre de quitter notre emplacement que nous avons habiter pendant 2 mois , nous regrettons un peu nos jolis gourbis qui étaient superbes et nos bois solitaires qui avaient été les seules témoins de toutes notre vie durant ces deux mois . De la nous partons vers 4 heures vers Mourmelon le Grand ou nous y arrivons a la nuit , nous prenons le repas du soir dans des baraquements du camp . Sous une pluie torrentielle , nous nous mettons en route pour Jonchéry , nous y arrivons vers minuit exténués de fatigue , trempés jusqu'aux os , et le séjour des tranchées nous a rendu mauvais marcheurs . Devant nous le pauvre village a bien souffert du bombardement , nous nous installons dans une grange a demie démoli , et nous y prenons un bon repos réparateur . Le lendemain 19 décembre , nous montons aux tranchées , les chefs de section , sous la conduite d'un officier charger de nous placer en vue d'une attaque prochaine , la pluie tombe abondamment , en arrivant dans les tranchées ... " 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

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