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le 78è RI
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17 octobre 2013

carnet de guerre ( suite 7 )

suite 7

 

 

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" ... pendant longtemps , nous marchons parmi les ouvrages de résistance des allemands , leurs fameuses tranchées sont combinée a merveille le long de la voie ferrée , ils ont du les abandonner tout de même . La nuit est arrivée , mais nous marchons toujours a travers ce beau paysage de Champagne couvert de vigne , nous traversons deux petites villes , qui contrairement a ce que nous avons vu déjà , ces petites jolies villes n'ont aucun mal , aucun obus n'est venu démolir  ces petits endroits si coquets . Ce n'est que vers 1 heure 1/2 après plus de 6 heures de marches que nous arrivons à Mailly exténués de fatigue , ou nous devons cantonner . Nous sommes heureux d'être arrivé et malgré que nous sommes couché sur un modeste plancher dans un grenier , nous dormons d'un sommeil de plomb . Nous sommes cantonné chez deux bonnes dames qui veulent bien nous préparer la café pour le lendemain matin . Nous quittons Mailly le lendemain a 4 heures , nous traversons un beau pays ou s'étale toujours ces belles vignes d'ou coulera un vin délicieux , heureux que les allemands aient respectés nos récoltes , chemin faisant , nous sommes l'objet d'un tir d'artillerie de la part de l'ennemi , qui heureusement nous ... "

 

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" ... fait aucun mal . Nous faisons grande halte en vue de Reims , a 2 kilomètres de la dite ville . Les gros obusiers  ennemi tente de nous aligner et viennent tomber sur les premières maisons de la ville de Reims qui a connu déjà les tristes effets du bombardement . La pauvre cathédrale nous apparaît déjà toute triste et délabrée . Nous rentrons a reims vers 3 heures , nous devons cantonner dans le faubourg St Anne . Notre cantonnement est dans un atelier de blanchisserie , ou nous sommes très bien , sur ce beau canal de la Marne . Nous sommes autorisés a sortir pour faire des provisions et c'est en quantité que nous rapportons de tout , heureux de pouvoir enfin trouver des vivres , depuis si longtemps hélas , que nous ne trouvons rien , aussi nous faisons honneur principalement au chocolat . Nous passons ici la journée et celle du lendemain , nous en profitons pour sortir de nouveau et nous allons visiter cette pauvre cathédrale . Quel triste spectacle s'offre à nos yeux , de voir ce beau monument défiguré , chère cathédrale remplit de si beau souvenir , avoir été traité ainsi , que de réparation demandera ... "

 

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"... cet édifice . Oh quel dommage ! A travers les rues de la ville les dégâts sont très sérieux . La journée du 24 nous sommes toujours là , mais vers 5 heures nous recevons l'ordre d'aller en renfort a 4 ou 5 kilomètres d'ici , car on s'attend a une attaque de nuit . Chemin faisant les obus nous arrivent de toute part , et a la nuit nous sommes la en formation . Vers 9 heures : la fusillade commence et durant une heure , nous entendons ce crépitement qui commence a nous inquiéter , que se passe t'il nous en savons rien ---------- Quand la fusillade se fut calmée , nous apprenons l'ordre que nous allons cantonner en arrière dans un village voisin a ( Trois Puits ) . Nous arrivons au lieu dit vers minuit , très bien cantonné dans une ferme , nous regrettons que la nuit soit pas plus longue pour prolonger le sommeil . Le lendemain 25 septembre nous restons a ( Trois Puits ) jusqu'a 13 heures et ensuite nous revenons à nos emplacements de la veille : Pour s'y rendre , nous passons par les chemins les plus défilés , plus nous approchons de cette position , plus ça nous paraît critique , le bombardement fait rage , les balles bourdonnent de toute part , notre artillerie tire ... "

 

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" ... avec une vitesse , plus que la moyenne , enfin bientôt nous sommes o notre place , et nous sommes en réserve . Notre emplacement que nous occupons s'étend sur la voie ferrée , entre la dite voie et ce beau canal de la Marne . La nuit venue , la fusillade se calme , mais l'artillerie ne cesse de tirer durant toute la nuit . Une petite ferme est bombardée sérieusement par la grosse artillerie ennemi et cause des dégâts considérables , car là sont massés plusieurs postes de secours ainsi que des brancardiers . Nous constatons ce triste spectacle lorsque nous revenons en arrière pour passer la nuit dans des meules de paille . Le matin a notre réveil , nous sommes enveloppé par une froide gelée blanche . A 6 heures nous revenons a notre emplacement de la veille , notre bataillon est a son même emplacement , nous prenons position sur le pont , de chaque coté de ce pont nous avons placé une mitrailleuse dans des abris déjà préparé . Nous y passons la journée ou nous sommes témoins de combats furieux . Durant cette journée nous voyons défiler une quantité de blessés , ce qui indique que la lutte est chaude . L'artillerie roule toujours avec fureur , enfin cette journée se passe sans ... "

 

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" ... accident pour nous . Les premières heures de la nuit sont marquées , par une fusillade qui paraît terrible : le reste de la nuit est assez tranquille . Le 27 septembre au petit jour , nous sommes debout car il fait frais auprès de ce canal et comme la matinée est calme , nous en profitons pour renforcer nos abris , et vers onze heures nous recevons l'ordre de quitter cet emplacement , nous revenons en arrière ou nous finissons de passer la journée dans des meules de paille , et ou l'artillerie ennemi ne manque pas de nous aligner , elle nous fait heureusement aucun mal . La nuit venue nous allons cantonner a .aissy ou nous passons une bonne nuit . Le lendemain a 4 heures 28 septembre tous le monde est prêt a partir , et malgré cela nous passons encore ici la journée qui est très calme , et ce qui nous fait plaisir , c'est que dans la ferme ou nous sommes cantonné , nous trouvons du lait a volonté , nous manquons pas d'y faire honneur . A la nuit nous recevons l'ordre de nous porter en avant , et en silence le plus complet , ce n'est que 2 heures après que nous sommes sur notre emplacement sur la voie ferrée : des tranchées ont été faites : ce voyage quoique très court a demandé plus de 2 heures , il nous faut traverser le canal sur un modeste pont en planche , bien médiocre et guère solide , .." 

 

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" .... aussi les bains de pieds s'imposent . A peine sommes nous installés que la fusillade commence et comme toujours , ça devient effrayant , que se passe t'il la nuit est très noire , nous ne voyons rien , nous ne faisons que recevoir des pruneaux , enfin après une heure d'angoisse , le silence renaît et le reste de la nuit est calme . Le lendemain matin 29 septembre , au petit jour , tous le monde est debout heureux de voir le nouvel emplacement que l'on ne connaît pas , ce que nous apercevons n'offre rien de bien beau , c'est d'abord des cadavres de toute part , ce qui prouve qu'il y a eu ici des combats acharnés , devant nous a 400 mètres environ la route de Cambrai et non loin de là se trouve les tranchées de l'ennemi , derrière nous , toujours ce beau canal qui coule silencieusement ou durant ces jours de luttes si cruelles beaucoup sont allés dans son lit se creuser un tombeau , forcer par la poursuite d'un ennemi en colère d'avoir put garder la belle ville de Reims , que nous apercevons sur notre gauche de nos positions ainsi détaillé . De temps en temps , les obus tombent sur Reims  , ou les gros nuages s'échapent , semblant montrer la ... "

 

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" ... souffrance de cette belle cité . Du 29 septembre au 5 octobre , nous restons sur ce même emplacement ou chaque matin un épais brouillard nous enveloppe et le froid se fait sentir . Durant la journée du Octobre fût particulièrement terrible , il fallut a tout prix se porter en plein jour , vers 12h 30 de la voie ferrée a la route de Cambrai , ce fut chose terrible et qui coûta fort cher , car la plaine qui déjà était ça et la , joncher de cadavres , ont vit bientôt en augmenter le nombre , a quoi réussit cet effort , je n'en sait rien , et la nuit venue , les quelques fractions qui s'étaient portées en avant , a peu près deux compagnies , revinrent prendre leur place de la veille , toujours a la voie ferrée . Durant ces huit jours , l'artillerie ne cesse pas de tirer ça et là , mais heureusement , a la section , nous eûmes aucun mal pendant ces grandes journées , les cartes avaient été notre grande distraction , nous étions arrivé a faire dans ce talus de chemin de fer , des abris tout a fait confortables . Le 5 octobre dans la soirée , nous apprenons que nous allons être remplacé par d'autres troupes . Nous accueillons cette nouvelle avec joie . Vers 8 heures voila les  tirailleurs sénégalais qui en silence viennent , ... "  

 

 

 

 

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